Permanence et changement

Éloge d'une “reconstruction” fidèle.

Citation tirée de la description de "l'authenticité" dans l'évaluation de l'organe consultatif sur la proposition d'inscription de "Gusuku et sites patrimoniaux associés du royaume de Ryukyu" comme bien du patrimoine mondial (ICOMOS, septembre 2000):

En raison des normes strictes de restauration et de reconstruction en vigueur au Japon depuis plus d'un siècle, le niveau d'authenticité de la conception et des matériaux des biens proposés pour une inscription est élevé. Un soin particulier est apporté à la distinction entre les éléments structurels originaux et ceux qui ont été restaurés ou reconstruits, ainsi qu'à la sélection des matériaux pour la restauration. Dans quelques cas de restauration immédiatement après la guerre où des matériaux inappropriés ont été utilisés, ces derniers ont été remplacés ou clairement différenciés.

Tous ces projets prennent leur assise sur une étude et une recherche méticuleuses avant de commencer les opérations. La reconstruction complète de la salle des fêtes de Shuri-jô se fonde sur des dessins à l'échelle et des photographies de la salle avant qu'elle ne soit détruite par un incendie, qui sont vérifiés par des fouilles archéologiques approfondies sur le terrain. Le résultat est une réplique exacte de l'ancienne structure, ce qui a une grande valeur symbolique à Okinawa. À Shikinaen, un processus similaire est utilisé pour recréer avec précision le jardin de la villa royale.

Les vestiges archéologiques souterrains sont soigneusement fouillés, repertoriés et conservés en bon état, le cas échéant ensevelis sous une couche de terre ou de sable stérile provenant des structures reconstruites in situ et ainsi protégés contre toute forme d'intervention. On en trouve des exemples à Nakijin-jô et Shuri-jô.

Le niveau d'authenticité est tout aussi élevé en ce qui concerne l'exécution des travaux. Les techniques traditionnelles sont largement utilisées dans tous les projets de restauration et de conservation.