Chapitre 1 Les décisions politiques
Jean-François Lagneau
Dès la fin de soirée du 15 avril, le Président de la République, Emmanuel Macron, le Premier Ministre Edouard Philippe, la Maire de Paris Anne Hidalgo sont présents sur les lieux. Dans une courte allocution, le Président, après avoir rappelé l’importance symbolique de l’édifice dans l’histoire de la France, annonce qu’elle serait rebâtie. Pour insister sur le fait que ce serait une œuvre collective, il prévoit une souscription nationale et internationale faisant appel aux plus grands talents.
Le lendemain, dans une autre allocution, il précise qu’elle serait reconstruite « plus belle encore » et ce, en cinq années, en insistant sur le caractère unificateur de cette opération.
Le 17 avril, le Premier Ministre entre dans le détail du projet de loi qui allait être proposé au Parlement français.
Deux points importants en ressortent : la création d’un Etablissement public spécifique pour gérer les travaux et le lancement d’un concours international d’architecture portant sur la reconstruction de la flèche.
Trois options devaient en résulter :
- Faut-il la reconstruire la flèche?
- Si oui, faut-il la reconstruire à l’identique de celle de Viollet-le-Duc,
- Ou faut-il prévoir une nouvelle flèche, de notre temps, à l’image des évolutions passées de l’édifice et plus généralement du patrimoine ?
Après les tentatives caricaturales de plusieurs architectes pour répondre à cette demande, avant qu’elle ne soit lancée effectivement, un consensus général s’est dessiné tant auprès des architectes que de la population. De fait, l’annonce officielle par la Ministre de la Culture Roseline Bachelot d’une restitution de la flèche de Viollet-le-Duc sera faite en juillet 2020 après consultation de la Commission national des monuments historiques.
Chapitre 2 Effervescences des projets architecturaux
Benjamin Mouton, Jean-François Lagneau
Le Président de la République déclare dès le lendemain de l’incendie que les travaux pourront donner lieu, ainsi que les abords, à un concours international d’architecture.
Sans attendre, les « modernes » lancent la bataille contre les « anciens » ; d’innombrables propositions, d’architectes souvent, germent : projets fantaisistes ou loufoques, souvent irréalistes, et qui malheureusement tournent le plus souvent le dos à la cathédrale dont ils ne comprennent ni l’architecture ni la structure.
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